Prendre des risques avec son chien : jusqu’où aller ?

Aujourd’hui, je vous propose une réflexion douce et nécessaire : comment vivre pleinement avec son chien… sans tomber dans l’hyper-contrôle, ni l’insouciance totale ?

Dans un monde où tout va vite, où la peur du moindre risque est omniprésente, je vous partage mon cheminement personnel face à la santé, aux accidents, et à tous ces petits (ou grands) stress qu’on vit quand on aime profondément un chien.

1. Pourquoi la santé des chiens est difficile ?

Avant de rentrer dans le cœur du sujet, j’aimerais prendre un moment pour parler d’un aspect qu’on oublie trop souvent : la santé des chiens est plus délicate qu’on ne le croit. Et c’est important, je pense, d’en avoir pleinement conscience.

Il y a cinq raisons principales qui, selon moi, rendent la santé canine particulièrement difficile à gérer :

  • Les chiens ne peuvent pas parler

Ça peut paraître évident, mais c’est un vrai défi : les chiens ne peuvent pas nous dire ce qu’ils ressentent.
Ils ne peuvent pas exprimer s’ils ont mal, où, quand, à quel point…
On se retrouve donc souvent à interpréter des signaux subtils, à deviner, parfois trop tard. Ce manque de communication directe complique considérablement la prévention et la détection des problèmes de santé.

  • Ils sont plus exposés et plus fragiles qu’on ne pense

On a tendance à croire que « ce sont des animaux », donc ils sont solides.
Mais en réalité, nos chiens sont souvent très fragiles, et ce, notamment à cause de la sélection artificielle.
On les a sélectionnés pour des critères esthétiques (forme du nez, couleur du pelage, taille…), et non pour leur robustesse ou leur longévité.
Certaines races ne peuvent même plus respirer normalement, développent de l’arthrose très tôt, ou accumulent les problèmes héréditaires (dysplasie, troubles digestifs, tumeurs…).
Contrairement à la sélection naturelle, qui favorise les individus les plus aptes à survivre, la sélection humaine a affaibli la santé de nombreuses lignées de chiens.

Et à cela s’ajoute un environnement parfois peu adapté : les chiens vivent souvent en milieu urbain et se nourrissent d’aliments industriels peu adaptés à leurs besoins réels.

  • Les chiens n’ont pas conscience du danger

Un chien ne sait pas qu’il peut se faire écraser. Il ne sait pas qu’un aliment trouvé par terre peut être toxique. Il n’anticipe pas les conséquences de ses actes.

C’est à nous d’être vigilants, car ils ne perçoivent pas les risques comme nous. Et les accidents peuvent arriver très vite.

  • La médecine vétérinaire a ses limites

Même si la médecine vétérinaire a fait d’énormes progrès et propose aujourd’hui des soins de très bonne qualité, elle reste moins avancée que la médecine humaine, et c’est normal.
Il y a moins de moyens, moins de recherches, moins de traitements disponibles.

On ne traite pas un chien atteint d’un cancer comme on traiterait un humain dans la même situation. Mais ça signifie aussi qu’il y a des limites à ce qu’on peut faire, surtout en cas de maladie grave.

  • On surestime l’espérance de vie des chiens

On nous dit souvent : « Cette race vit en moyenne 12 à 14 ans ». Mais dans les faits, ces chiffres ne prennent pas toujours en compte les accidents, les maladies imprévues, les erreurs humaines
Et puis, il faut le dire : certains chiens ne vivent pas vieux.

Mon premier chien est mort à 6 ans, le deuxième à 9, un autre a eu un accident à 2 ans…
Alors oui, certains chiens vivent longtemps et en bonne santé, mais ce n’est pas une garantie. Il faut en être conscient pour ne pas tomber de haut quand la réalité frappe.

2. Que faire pour ne pas vivre dans la peur avec son chien ?

Le but n’est pas de vivre dans l’angoisse, la paranoïa ou l’obsession du risque zéro. Mais alors, comment décider ce qui est acceptable ou non pour nos chiens ? Quand détacher ? Quand traiter ? Quand anesthésier ? Quand dire non ?
Je te propose ici un cheminement en 6 étapes, basé sur mes années d’expérience avec les chiens, mais aussi sur ce que je partage avec mes élèves. Ce n’est pas une vérité absolue, ni une équation scientifique. C’est juste une grille de lecture, un outil, que j’espère utile.

Étape 1 – S’auto évaluer

Avant toute décision, il faut se connaître. On a tous une tendance naturelle : certains sont ultra prudents, d’autres prennent des risques facilement. On ne vise pas ici un juste milieu universel, mais plutôt une conscience de son propre curseur.


Par exemple, moi, je suis dans la catégorie prudente. Je n’ai jamais laissé mon chien en pension. Pourtant, autour de moi, tout le monde le fait. Le but de cette étape, c’est simplement d’identifier où l’on se situe sur l’échelle du lâcher-prise.

Étape 2 – Être conscient des risques en ce qui concerne son chien

Pas pour paniquer, mais pour mesurer en toute lucidité. Cela demande de la curiosité, du recul, et surtout de croiser les sources : échanger, lire, interroger plusieurs vétérinaires, se renseigner sur les effets secondaires, les probabilités, les contextes.


Par exemple, concernant les antiparasitaires : quels sont les effets secondaires avérés ? Combien de chiens sont réellement touchés ? Et à l’inverse, combien meurent de la piroplasmose, de Lyme, etc. ? Il faut sortir des croyances ou de l’anecdote pour se rapprocher au mieux d’une réalité.

Étape 3 – Faire ses propres choix en connaissances de cause

C’est le moment de mettre tout dans la balance : les risques, mais aussi les bénéfices.
Dans mon cas, j’ai choisi de détacher Yoko sur certains chemins de montagne. Pourquoi ? Parce que :

  • Je la connais par cœur.

  • Elle est extrêmement prudente.

  • Elle sait s’arrêter même dans l’excitation.

  • Elle adore ça et en retire un immense bien-être.

En revanche, je ne la détache jamais au bord d’une route, même pour 5 minutes. Trop de risques, pas assez de bénéfices.

Chaque situation mérite sa propre analyse. Et ce choix est valable à un instant T, pour un chien donné, dans un contexte précis. Il peut évoluer.

Étape 4 – Le risque 0 avec son chien n’existe pas

Même en prenant toutes les précautions du monde, la vie reste imprévisible. C’est peut-être une des leçons les plus dures à accepter : vivre, c’est prendre le risque de perdre.
Je comprends qu’on ait envie de protéger nos chiens. Mais est-ce que vivre longtemps mais attaché, sans liberté, sans exploration, c’est mieux que une vie plus courte mais d’une vie joyeuse ?

Le but n’est pas d’être téméraire. Mais de trouver l’équilibre entre sécurité et qualité de vie.

Étape 5 – Profiter de l’instant présent avec son chien

Ce point est crucial : une fois que la décision est prise, on ne regarde plus en arrière.
Sinon, on passe ses vacances à stresser parce que le chien est en pension. On passe sa balade à angoisser à chaque pas. Et on oublie de vivre.


Alors oui, parfois on prend des paris. Et parfois, on perd. Mais si le choix a été fait en conscience, on ne doit pas vivre dans le regret. On a fait de notre mieux.

Étape 6 – Rester ouvert d’esprit

Un choix n’est jamais figé. Il évolue avec le temps, les nouvelles informations, l’état de notre chien, notre propre maturité.
Et surtout, on n’a pas à juger les autres. Car on ne connaît jamais l’intégralité de leur balance.

Le respect, l’écoute et l’humilité sont essentiels. Chacun prend ses paris, chacun fait au mieux. Personne n’a la vérité absolue.

Conclusion

J’espère que ces quelques réflexions vous auront apporté un peu de sérénité, et surtout, l’envie de faire des choix en conscience.
Parce qu’au fond, la vie avec un chien – comme la vie tout court – c’est aussi ça : accepter l’imprévisible, le hasard, les détours. Et c’est là que réside toute sa beauté.

Il ne s’agit ni de s’empêcher de vivre, ni de foncer tête baissée sans réfléchir,
mais plutôt d’avancer avec lucidité, confiance… et un cœur ouvert à tout ce que la vie peut nous proposer.

Et si tu as envie d’en parler, de partager ton expérience ou de réfléchir ensemble à ces questions, je t’invite à rejoindre notre plateforme myeduzen.com. On y organise des lives mensuels pour échanger en profondeur, avec bienveillance.

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